Chers Tous,
J’apprends avec tristesse et émotion le départ de notre confrère vers l’autre rivage où se réalisera notre destinée . Je souhaiterai porter un bref témoignage sur lui .
C’était un garçon courtois , discret même effacé mais en même temps vivant pour qui a l’opportunité de lui causer. Je me souviendrai toujours des échos flatteurs que j’ai reçus de lui en Mars 1995 à Nantes , en France.
Cette année là , à la faveur des jumelages de notre Barreau avec ceux de Paris , Marseille , Val-de -Marne et Nantes , quelques jeunes confrères ont été envoyés en stage auprès de ces Barreaux jumeaux.
En vrac, il y avait Pape Jean Seye et moi à Nantes , Ousseynou Gaye , Ndiogou Ndiaye et Mbaye Sakho à Marseille , Cheikh Khoureyssi Ba si je ne m’abuse à Paris et surtout Notre excellent jeune confrère Mame Abdou Mbodj au Val-De -Marne .
Mon attention a été frappée par les questions sur la personne de Me Mbodj par les confrères de l’UJA de Nantes (Union des Jeunes Avocats ). Après quelques instants d’hésitation , je leur demandais les raisons de leur questionnement .
C’est alors que j’ai découvert qu’il était devenu une vedette chez les jeunes avocats de France puisque son nom était transporté dans toutes les UJA . Tout le monde était stupéfait en effet, au bon sens, par la prouesse de ce jeune stagiaire sénégalais .
Devant accompagner les confrères de son cabinet d’accueil à l’audience , il insistât pour qu’on le laissât plaider une affaire de comparution immédiate . Par courtoisie mais point rassuré , les hôtes consentirent .
Surprise , Mame Abdou Mbodj souleva une exception de nullité du procès-verbal qui fut accueillie par le tribunal et entraîna , l’annulation de l’enquête et la remise en liberté immédiate du prévenu . Cet épisode fit de lui une légende dont le nom était raconté à cette chez tous les jeunes avocats .
Tout le monde était admiratif devant la prouesse de cette Avocat sénégalais , téméraire à bon escient .
Je me rappelle aussi notre compagnonnage dans le dossier dit des chantiers de Thiès.
Enfin le dernier souvenir que je garde de lui , c’était il y a quelques mois . J’avais une panne de Véhicule et j’attendais un taxi lorsque soudain , il me vit et s’arrêta .
Alors que je lui demandais de ma rapprocher de mon domicile car il venait du bureau et était fourbu après une journée de labeur : il me dit jamais de la vie mon grand . Je vais te déposer chez toi .
Et c’est ce qu’il fit .
Je tenais à témoigner . Pour sa mémoire et pour l’histoire .
Et maintenant ma prière pour lui : Regretté Confrère et jeune frère que le sceau des prophètes de l’Islam Mohamad Salalahou Aleyhi wa Salam te conduise à notre seigneur Dieu et que Dieu t’ouvre la porte d’un de ses paradis . Amine .
Ina lilahi wa Ina ileyhi Rajihoune .
Me Amadou Aly Kane