Monsieur le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice
Mesdames, Messieurs les hauts magistrats, en vos rangs et qualités
Messieurs les anciens Bâtonniers
Mesdames, Messieurs
Chers Confrères,
Mohamed Salim Kanjo nous a finalement quittés, après avoir livré, dans la plus grande dignité, une redoutable épreuve contre la maladie qui était parvenue, depuis de longs moments, à l’éloigner des prétoires.
A sa famille, ses parents, amis, et aux confrères, nombreux, passés par ce haut lieu de formation qu’a représenté « l’école Bourgi&Kanjo », le barreau, par ma voix présente ses condoléances attristées.
Par-delà notre profession, le barreau associe à ces condoléances les magistrats, les greffiers et l’ensemble de la famille judiciaire qui partage notre douleur.
Le regretté confrère, profondément enraciné dans notre culture, né à Diourbel, de père syrien et de mère sénégalaise, maniait à merveille le wolof et maîtrisait parfaitement nos us et coutumes.
Nous retenons de son parcours professionnel, ses compétences pointues, avérées et diversifiées dans bien des matières du droit, une grande rigueur au travail, et surtout, une confraternité naturelle, voire une réelle convivialité à l’endroit de tous ses confrères.
Ces qualités et aptitudes ont fait de lui un grand formateur qui a su perpétuer avec un bonheur rarement égalé les enseignements d’un autre Maître du Droit et de la Parole, Gilbert-Charles DANON, bien sûr, au près duquel il avait appris son métier d’avocat.
L’homme incarnait parfaitement l’Avocat dans sa mise constamment distinguée, un langage châtié, une courtoisie doublée d’une délicatesse jamais prise à défaut.
Ses plaidoiries, au temps où il se plaisait à fréquenter les salles d’audiences de l’ancien Palais de justice du Cap Manuel, étaient un régal pour les jeunes avocats de l’époque, toujours émerveillés d’entendre cette voix de stentor ponctuée d’une séduisante technicité juridique.
Du 18 février1977, date de sa prestation de serment, à son décès intervenu hier, 17 juin 2015, Maître MOHAMED SALIM KANJOa été un modèle de réussite professionnelle qui mérite d’être porté en exemple à la jeune génération d’avocats.
Nous, sa famille professionnelle, ressentons cette disparition comme une perte incommensurable, mais implorons le Tout Puissant dont le décret est imparable, d’accueillir Mohamed Salim Kanjo en son paradis.
A la famille éplorée, sa femme, ses enfants, ses parents proches, Tout le Barreau, par ma voix, présente les condoléances les plus sincères et manifeste son soutien et sa solidarité dans cette douloureuse épreuve.
Puisse AllahSoubhanahouwatahala, l’absoudre de ses pêchés et l’accueillir en son saint paradis.
Dakar, le 18 juin 2015
Bâtonnier Ameth BA