1859-1960
Aux origines de la profession d’avocat au Sénégal
L’histoire des avocats du Sénégal débute un siècle avant l’accession à la souveraineté nationale en 1960. Le 5 mars 1859, le gouverneur de Saint-Louis, le général Louis Faidherbe, promulgue l’arrêté n°26 relatif aux conseils commissionnés, appelés « avocats » après la création le 3 septembre 1960 du « Barreau près la Cour d’appel du Sénégal ». Les premiers avocats natifs du Sénégal sont issus de familles métisses originaires de Saint-Louis. Leur nomination répond à des critères stricts ; ils exercent leur métier dès la seconde moitié du 19ème siècle dans un environnement complexe. Fins connaisseurs du droit, les avocats occupent les prétoires et la scène politique. Plusieurs deviennent des figures incontournables de l’Histoire du Sénégal.
Toutes les épisodes de la série documentaire consacrée à l’histoire du barreau du Sénégal, sont disponibles au Secrétariat de la Maison des Avocats du Sénégal (Contactez le Sécretariat).
1960-1984
Le barreau en quête de liberté
Au Sénégal, la profession d’avocat est la première profession libérale organisée en forme statutaire au lendemain de l’Indépendance. Le Barreau près la Cour d’appel du Sénégal a été créé par l’ordonnance n°60-309 du 3 septembre 1960. Il compte alors une cinquantaine d’inscrits, majoritairement français. La « sénégalisation » du Barreau intervient progressivement à partir des années 1970. Au début des années 1980, des réformes importantes sont en préparation. Les avocats veulent être constitués en ordre libéral et indépendant. La loi 84-09 du 4 janvier 1984 portant création de l’Ordre des avocats du Sénégal est finalement votée au terme de longues et difficiles négociations.
1984-2016
Le barreau face à de nouveaux défis
La loi 84-09 du 4 janvier 1984 portant création de l’Ordre des avocats du Sénégal confirme le caractère libéral et indépendant de la profession d’avocat. Elle apporte des innovations dont l’une des plus marquantes est la CARPA (Caisse des règlements pécuniaires des avocats) visant à sécuriser les relations entre les clients et les avocats. La CARPA donne à l’Ordre une plus grande autonomie financière et permet la modernisation du Barreau. Au cours des trois dernières décennies, les règles régissant la profession d’avocat ont évolué, le droit s’est complexifié et le nombre d’inscrits au grand tableau de l’Ordre a quadruplé. Le développement en Afrique des politiques de coopération juridique et judicaire ainsi que l’ouverture sur le reste du monde font apparaître de nouvelles réalités.