Lettre de condoléances au Bâtonnier de l’Ordre de Paris

Actualités des Barreaux étrangers | Avis & communiqués

Mme Julie Couturier, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Paris,
Mme le Bâtonnier, cher confrère,
J’ai appris ce vendredi 4 mars,au détour d’une lecture distraite et aventureuse sur le net , l’affligeante nouvelle du décès, survenu deux jours plus tôt , de votre prédécesseur, le Bâtonnier Olivier Cousi .
Il est vrai que la mort, comme disait un sachant, est tellement obligatoire, qu’elle est presque une formalité.

Malgré tout , certaines disparitions nous piquent profondément le cœur et nous laissent le goût amer d’une symphonie inachevée.

Je suis très peiné par celle du Bâtonnier Cousi , que je considère comme un ami et comme un promotionnaire – comme on dit chez nous – au vu de ce que nos carrières de Bâtonniers ont été concomitantes.

J’ai fait sa connaissance à l’aéroport de Beyrouth en avril 2019, alors que nous étions tous les deux élus et, pour ainsi dire, en mise en train pour occuper la charge, moi en juillet , lui en janvier.

En compagnie du vice- Batônnier Nathalie Roret, il est spontanément venu me saluer et m’a offert une place dans la file d’attente.
Un tel geste ne s’oublie pas.

Lors de la très récente rentrée de novembre 2021 du Barreau de Paris, à laquelle il m’a fait l’honneur et l’amitié de m’inviter, je l’ai vu à l’œuvre , à la baguette, affirmant son soutien agissant aux Barreaux de l’Afghanistan et du Liban, s’infligeant très humblement le sobriquet de Bâtonnier de la Covid, un titre qu’un sort cruel nous a tellement fait partager, que lui et moi avons échangé des cadeaux.

Il m’a ensuite, invité à la Place Vendôme – à la rencontre du Garde des Sceaux – puis à sa table au cours du dîner international – avec les Bâtonniers de Bruxelles , d’Haiti et de Beyrouth – ce qui m’a offert l’agréable occasion d’échanger avec son épouse Anne , une dame affable et d’une exquise courtoisie.

J’étais loin de me douter que la mort rôdait autour de cette table.

Je partage la tristesse, l’infinie tristesse de ceux qui l’ont connu et aimé, du Barreau de Paris dont il a conduit les destinées avec maestria et courage en ce temps maudit de Covid , à tous les confrères du Conseil National des Barreaux.

Aux uns et aux autres et d’abord à sa famille biologique – son épouse, ses enfants – j’adresse mes sincères condoléances , à la fois ès nom et ès qualité.

Puisse le souvenir d’Olivier Cousi ne jamais s’effacer de nos cœurs , ni de nos esprits.
Veuillez agréer, Mme le Bâtonnier et cher confrère, l’expression de ma profonde compassion et celle renouvelée de mes sentiments confraternellement dévoués.

Me Papa Laïty Ndiaye
Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Sénégal