Vous ne doutez pas un instant qu’une personne vêtue d’une toge noire ayant choisi le prétoire comme cadre de défense puisse un instant résister à l’appel de ce sujet : « Faut – il répondre pour résister ?».
L’avocat que je suis répond haut et fort, Oui ! Évidemment il faut répondre pour résister et mieux, répondre pour s’affirmer. L’aptitude à répondre par la bonne attitude à un stimulus, même menaçant, est fondamental dans nos sociétés modernes, organisées et civilisées.
Etant convenu que les représailles n’ont pas droit de cité ici, la réponse ne peut s’apprécier que si elle est fondée sur la valeur universelle de non violence. Dans une République démocratique, le pouvoir médiatique, par sa force sans cesse grandissante, offre à la parole ou à l’expression sous toutes ses formes une importance capitale.
Dans ce contexte, toute forme d’expression constitue un pouvoir duquel découle le droit de réponse. Ainsi, le droit de réponse s’entend en résonnance naturelle de la liberté d’expression.
Autrement dit, le caractère Universel et consacré de la liberté d’expression s’affine en trait personnel et revendiqué du droit de réponse. La réponse plus qu’une simple parole ou geste en l’air, est une prérogative attachée à chaque individu, un droit inaliénable pour tous.