13 H 27 : le ministre sud-africain des Sports Fikile Mbalula a défendu mercredi la « légalité » des 10 millions de dollars versés au football caribéen que la justice américaine soupçonne d’être un pot-de-vin en échange de votes favorables lors de l’attribution de l’organisation du Mondial-2010.
« Que 10 millions de dollars aient été versés à un programme approuvé en toute légalité n’équivaut pas à un pot-de-vin. Ceux qui font de telles allégations doivent apporter des preuves », a déclaré le ministre, donnant d’autres exemples d’aide de l’Afrique du Sud au service du football africain, à la fois sur le continent ou dans les pays abritant une importante diaspora africaine.
11 H 50 : la Russie poursuit les préparatifs de la Coupe du Monde de football qu’elle doit accueillir en 2018, malgré la démission du président de la Fifa Joseph Blatter, sur fond de scandale de corruption, a déclaré mercredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
« La Russie poursuit les préparatifs du Mondial-2018 », a-t-il indiqué, cité par les agences russes. « Nous ne sommes toujours pas au courant des raisons de cette démission (…), mais M. Blatter va exercer ses fonctions jusqu’à la tenue du prochain congrès, donc le travail continue et la coopération avec la Fifa aussi ».
11 H 31 : « C’est avec consternation que vous avez dû suivre comme moi et comme les amoureux du football du monde entier les derniers développements concernant les enquêtes liées au sujet de la corruption à la Fifa, commente encore Platini. En raison de la nature incertaine et imprévisible de ces enquêtes, et du dernier rebondissement (mardi, la démission de Joseph Blatter, président de la Fifa, ndlr), j’ai décidé qu’il était plus sage de repousser la réunion qui avait été évoquée la semaine dernière et qui aurait pu se dérouler à Berlin ce weekend ».
« Durant ce week-end à Berlin, nous allons donc mettre l’accent sur un des nombreux événements grandioses de l’UEFA, la finale de la Ligue des Champions », conclut l’ancien triple Ballon d’Or.
Samedi à Berlin, le Barcelone de Lionel Messi affronte la Juventus de Paul Pogba en finale de la C1. La prochaine réunion du comité exécutif de l’UEFA, gouvernement du foot européen, est prévue à Prague les 29 et 30 juin.
11 H 20 : la réunion de l’UEFA prévue samedi à Berlin, où les dirigeants européens du foot devaient définir leurs relations futures avec la Fifa empêtrée dans un vaste scandale de corruption, a été reportée à une date ultérieure pour « prendre un peu de recul », a indiqué mercredi Michel Platini, président de la Confédération européenne de football.
« Des nouvelles informations sont révélées chaque jour et il est plus raisonnable de prendre un peu de recul avant de pouvoir nous positionner tous ensemble sur le sujet, explique le patron du foot européen dans un communiqué. Nous aurons d’autres occasions de nous retrouver prochainement (au sein de l’UEFA), et nous y verrons alors très certainement plus clair ».
10 H 58 : Zico, ancien N°10 de l’équipe du Brésil, envisage d’être candidat à la succession de Joseph Blatter à la présidence de la Fifa, même si ce n’est pour l’heure qu’une « idée », dans un message posté mercredi sur son compte Facebook.
« Pourquoi pas ? Ma vie a toujours été dans le football, écrit-il. Une passion que j’ai exercée avec sérieux et respect au Brésil et dans d’autres pays. (…) J’ai été ministre des Sports, j’ai de l’expérience avec mon club et un soutien au Kashima, au Japon. Je pense au football par-delà la politique. Je n’ai pas encore de soutien, mais si c’est ouvert je peux me porter candidat à la Fifa. Ce n’est encore qu’une idée… Qui sait ? »
Arthur Antunes Coimbra (62 ans), surnommé Zico, gloire du club carioca de Flamengo et de l’équipe du Brésil dans les années 1980, a été brièvement responsable des Sports au gouvernement brésilien (mars-avril 1991) avant de démissionner en raison de la procédure de destitution frappant le président de l’époque, Fernando Collor de Mello.
Zico, qui a connu plusieurs expériences d’entraîneur (Japon, Fenerbahçe etc.), ne fut dirigeant que pendant quatre mois, comme directeur exécutif de Flamengo en 2010. Afin d’être éligible, un candidat doit avoir joué un rôle actif dans le football durant deux ans sur les cinq années ayant précédé la proposition de sa candidature, et avoir le soutien d’au moins cinq fédérations.
Depuis l’annonce de la démission surprise de Sepp Blatter mardi, son concurrent à l’élection de vendredi dernier, le prince jordanien Ali bin Al Hussein, s’est dit « prêt » à se porter de nouveau candidat. Michel Platini, président de l’UEFA et fervent adversaire de Blatter, fait figure de candidat potentiel.
Un congrès extraordinaire électif doit se tenir entre décembre 2015 et mars 2016 pour désigner le successeur de Blatter au sein d’une instance secouée par des scandales de corruption.
10 H 53 : Interpol a émis mercredi six notices rouges à la demande des autorités américaines visant notamment deux ex-responsables de la Fifa mis en cause dans le scandale de corruption qui ébranle la Fédération internationale de football (Fifa).
Ces notices qui correspondent à des avis de recherche internationaux ou des demandes d’extradition visent Jack Warner, ex-vice président de la Fifa, Nicolas Leoz, ancien membre du comité exécutif de la Fifa, et quatre dirigeants d’entreprises évoluant dans le marketing sportif.
9 H 07 : la presse européenne est très dure avec le futur ex-président. « GOT HIM (On l’a eu) » lance le quotidien britannique The Sun dans son cahier sportif, une expression qui rappelle celle du président américain Georges W. Bush annonçant la capture de Saddam Hussein. « La chute: Blatter s’en va », titre en Une le Guardian. « Bon débarras », affirme le Daily Telegraph.
Congrats to TheSun for ‘Getting Sepp’ let’s just for get the open letter backing #FIFA in 2010 http://t.co/FsnXfijhXH pic.twitter.com/S8FUKXTtdV
— Red Herring Nation (@RedHerringN) 3 Juin 2015
The Guardian front page, Wednesday 3 June 2015 – Downfall: Blatter walks away pic.twitter.com/MdDrLiK5RY — The Guardian (@guardian) 2 Juin 2015
En France: « Acculé », titre L’Equipe, qui parle de la « chute de l’empire » Blatter. « Sacré Blatter, il nous aura fait rigoler jusqu’au bout », ironise Libération, sous le titre « Fifa Nostra ».
Portada de @lequipe: Joseph Blatter ‘acorralado’. pic.twitter.com/GkCkjPDIlK
— Alexis Vicente (@AlexisVicente) 3 Juin 2015
9 H 05 : le départ de Sepp Blatter a été accueilli positivement par le monde du football. À commencer par Michel Platini, président de l’UEFA et ennemi déclaré de Blatter: « C’était une décision difficile, une décision courageuse, et la bonne décision », a dit le Français, dont le nom va inévitablement resurgir comme possible futur président.
« C’est une excellente nouvelle », a jugé le président de la fédération anglaise (FA) Greg Dyke alors que la presse de son pays se déchaînait mercredi matin.
« Bonne nouvelle » aussi pour le Néerlandais Michael Van Praag, un temps candidat pour le scrutin de vendredi dernier, lors duquel Blatter avait obtenu un cinquième mandat face au prince jordanien Ali Bin Hussein. L’équipe de ce dernier a d’ailleurs assuré qu’il était « prêt à prendre la tête de la Fifa à tout moment, si on lui demande ».
Le Portugais Luis Figo, lui aussi un temps prétendant à la succession de Blatter, a salué « un bon jour pour la Fifa et le football. Le changement arrive enfin ».
Le « roi » Pelé a demandé aux « honnêtes gens » de nettoyer le football mondial.
La Concacaf, Confédération d’Amérique du nord, centrale et Caraïbes, s’est dite prête à aider à la « reconstruction » de la Fifa et la Confédération sud-américaine de football (Conmebol) a appelé à « l’unité » pour œuvrer à sa rénovation.
8 H 42 : Frédéric Thiriez s’est lui aussi prononcé en faveur d’une présidence de Michel Platini.
Fifa : le président de la ligue de football professionnel s’est dit en favorable à une présidence de M. Platini (BFMTV).
— BFMTV (@BFMTV) 3 Juin 2015
8 H 33 : Noël Le Graët, président de la Fédération française de football, s’est exprimé ce matin sur iTélé.
N. Le Graët (@FFF) : « Si Michel #Platini lève le petit doigt, tout le monde le suivra » #FIFAgate (@itele)
— iTELE (@itele) 3 Juin 2015
6 H 37 : le New York Times affirme que M. Blatter « a tenté depuis des jours de prendre ses distances vis-à-vis du scandale », mais que les autorités « espèrent obtenir la coopération de certains des responsables de la Fifa inculpés » pour corruption pour resserrer l’étau autour de lui.
Le quotidien new-yorkais ainsi qu’ABC News ont fait état d’une enquête du FBI visant directement Sepp Blatter en citant des responsables anonymes des forces de l’ordre ainsi que des sources proches du dossier, mais sans donner de détails.
Un porte-parole du FBI s’est refusé à tout commentaire, renvoyant à l’annonce la semaine dernière par le procureur général Loretta Lynch de l’inculpation de quatorze élus et partenaires de la Fifa.
Selon ABC News, Sepp Blatter se trouve dans le collimateur du FBI et de procureurs américains pour les faits de corruptions et de pots-de-vin qui ont mené aux arrestations mercredi dernier.
« Au moment où tout le monde est en train d’essayer de sauver sa peau, il y a sûrement une course à celui qui retournera sa veste le premier », a déclaré une source à la chaîne ABC. « Nous ne sommes peut-être pas en mesure de renverser toute l’organisation, mais il n’y en a peut-être pas besoin », a déclaré une autre source, se référant aux techniques d’interrogatoire qui poussent les accusés à dénoncer leurs supérieurs.
Loretta Lynch avait annoncé mercredi dernier que les Etats-Unis avaient inculpé 14 responsables de la Fifa et du marketing sportif dans un dossier comptabilisant 150 millions de dollars de malversations.
Joseph Blatter, élu vendredi pour un cinquième mandat, a annoncé mardi sa démission de la Fifa après 17 ans de règne. La mise en cause directe de son bras droit, Jérôme Valcke, N.2 de l’instance, a précipité sa démission.
Jusqu’ici, il n’a pas été directement inquiété par les enquêtes menées aux Etats-Unis et en Suisse sur le scandale de corruption qui a ébranlé le monde du football et qui portait sur des faits qui ont duré plus de 20 ans.
Entré à la Fifa en 1975 comme directeur des programmes de développement, Blatter la dirigeait depuis 1998. Il a traversé tellement de crises, du scandale Mastercard aux attributions des Mondiaux 2018-2022 en passant par l’affaire ISL, que beaucoup le pensaient indestructible.
Par AFP | Publié le 03/06/2015 à 06:37