Atelier de lancement de la Plateforme dématérialisée des procédures devant le tribunal de commerce hors classe de Dakar

Actualités du Barreau du Sénégal
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Le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Sénégal Maître Papa Laïty NDIAYE à l’atelier de lancement de la Plateforme dématérialisée des procédures devant le tribunal de commerce hors classe de Dakar.

Date : 20 février 2020.
Lieu : Pullman Hôtel.

[dsm_text_divider header= »Allocution de Monsieur le Bâtonnier » _builder_version= »4.4.2″ hover_enabled= »0″][/dsm_text_divider]

Allocution de Monsieur le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats

Madame le Secrétaire Général, représentant Monsieur le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice,

Monsieur le Président du Tribunal de Commerce hors classe de Dakar,

Mesdames, Messieurs les Magistrats

Monsieur le Secrétaire Général de l’APIX,

Monsieur le représentant du Président de l’Ordre National des Huissiers, Mesdames, Messieurs les Huissiers,

Monsieur le représentant de Gaïndé 2000,

Chers confrères, Chères consœurs,

Chers invités,

Je disais, il y a quelques jours, au cours de la cérémonie de partage de la charte de l’adoption internationale, que c’est toujours avec plaisir, surtout avec un grand intérêt, que l’Ordre des Avocats reçoit, accepte et honore des invitations du genre de celle qui nous réunit aujourd’hui.

La raison la plus évidente, tient en ce que rien de ce qui est juridique ne nous est indifférent, ne nous est étranger.

J’ajoutais que les meilleures lois, les meilleures procédures sont celles qui sont acceptées par les acteurs et le moyen le plus adéquat pour y arriver, c’est de les associer à la réflexion.

C’est-à-dire à quel point nous apprécions d’être invités à cet atelier.

Je le souligne parce que ce n’est hélas, pas toujours le cas.

J’apprécie de me trouver ici pour cet atelier de lancement de la plateforme dématérialisée des procédures.

Il faut en effet, se souvenir de deux choses au moins :

  • Nous sommes sur la même barque de la justice, si elle chavire, ce sera avec tous les acteurs qui sont à bord. A contrario, quand elle arrive à bon port, c’est au grand bonheur et pour le plus grand intérêt de tous les acteurs.
  • Le Tribunal de Commerce, avant d’être de commerce, est d’abord un tribunal, donc une institution qui rend des décisions de justice.

A l’ère du numérique, du digital et de l’intelligence artificielle, le crédo de tous, c’est la célérité.

Cela ne doit toutefois pas nous faire oublier un autre impératif, sans lequel, il n’est guère possible de produire une justice de qualité.

Il s’agit de  l’impératif de sérénité.

Vous l’avez compris, j’aborde la question de la qualité des décisions de justice.

Juger vite, c’est bien, juger bien c’est mieux.

J’en appelle donc à tous les acteurs, pour que tous les chantiers en cours prennent en compte cette dimension qui passe par l’accroissement des moyens matériels et humains de cette juridiction qui doit continuer à attirer l’attention sur elle, non pas seulement pour les points qu’elle fait gagner à la République du Sénégal dans les classements du Doing Business, mais aussi surtout par l’acceptation de ses décisions pour le peuple sénégalais au nom duquel elles sont rendues.

La dématérialisation est aujourd’hui un fait de société. Elle est présente dans toutes les conversations, dans toutes les administrations, qu’elles soient publiques ou privées.

Elle s’inscrit bien dans cette société nouvelle, qualifiée de société de l’information ou du numérique.

Dès lors, il est tout à fait logique qu’elle s’intègre dans le monde judiciaire.

C’est vous dire, que cette cérémonie de lancement ne peut que rencontrer l’adhésion du Barreau du Sénégal.

En effet, nous disons oui à la dématérialisation, si, tout en permettant d’améliorer la célérité des procédures, elle garantit la qualité des décisions et leur conservation.

Un auteur disait : « qu’en se déplacement progressivement du papier vers l’écran, les pratiques de lecture s’adaptent et se transforment ».

Cela nous amène nécessairement à nous demander dans quelle mesure, la place prise par l’information dans la société et la prépondérance des technologies et des supports numériques, en bouleversant les habitudes liées aux textes, mettent ou non en péril certaines de ces pratiques.

Autrement dit, dans quelle justice irons-nous demain ?

J’espère que le projet d’informatisation des activités judiciaires nous donnera des réponses satisfaisantes.

J’ai invité des jeunes et moins jeunes confrères, dont la science, les idées neuves, l’inventivité, l’expérience du terrain enrichiront certainement vos échanges.

Je souhaite plein succès à vos travaux et réitère l’engagement du Barreau de rester présent et actif tout au long de ce processus.

 

Monsieur le Bâtonnier Papa Laïty NDIAYE