Analyse de la situation économique nationale : La Banque mondiale met en garde

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  •  Source : LE QUOTIDIEN N°3609 du jeudi 12 février 2015
  • Par Mohamed GUEYE

L’institution de Bretton Woods soutient le Sénégal dans la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent. Dans le souci de voir la réussite de ce programme, la banque s’appuie sur les leçons à tirer des politiques antérieures pour indiquer les obstacles à lever.

«Le Sénégal doit assurer une croissance beaucoup plus rapide afin de réduire de manière considérable la pauvreté. Les autorités le comprennent parfaitement, comme en témoigne le nouveau Plan Sénégal émergent et ses ambitieux objectifs de croissance. Toutefois, en vue d’atteindre ces objectifs, il sera nécessaire de prendre des décisions difficiles et d’adopter des changements radicaux.» C’est la conclusion d’un document de la Banque mondiale, présenté hier en marge du point économique de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) du Ministère de l’économie, des finances et du plan (Mefp). Le document en question s’intitule «Apprendre du passé pour un avenir meilleur», et fait comprendre que des décisions drastiques et certainement impopulaires devraient être prises, si l’on veut sortir du cycle d’échecs et d’inefficacité qui a émaillé la décennie allant de 2005 à nos jours, au moment où l’on entre dans la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse).Ce fameux plan, rappelons-le, prévoit que le pays réalise des taux de croissance de l’ordre de 7% au minimum à partir de 2015, pour assurer le développement du pays. Cela impose bien sûr un accroissement des investissements dans plusieurs secteurs prioritaires, qui s’accompagnerait dans le même temps d’un contrôle strict des déficits. Or, concernant ce dernier point, la remarque est que depuis un certain nombre d’années, le niveau de dépenses n’a pas tendance à se réduire. Ce qui risque de faire déraper le Pse.

Réaffecter les dépenses

Le pays a absolument besoin d’un accroissement des investissements privés, mais qui doivent être soutenus pour s’intéresser à des secteurs productifs, et ne pas servir uniquement à faciliter la consommation privée, comme le font les importants transferts internationaux d’argent.

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